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lou bess?

vendredi 23 avril 2010

fête et anniversaire du mois bis




c'est grave quand ils se mettent à danser dites nous chers confrères qu'avez vous donc manger?
































salut père Paul ! merci d'être parmi nous. quant à John Paul smile...
















merci père Baudouin d'avoir été parmi nous, et priez qu'il marche sur vos trace ce brave Patrice!




















le père supérieur entouré de deux vaillants professeurs.



fête et anniversaire du mois


c'est dans la joie que nous avons fêté les anniversaires du mois le samedi 17 avril. nous avons eu la messe à 18h30 à la grotte puis tous nous nous sommes retrouvés dans la cour du scolasticat où nous avons partagé un repas fraternel et esquissé quelques pas de danse.


dimanche 18 avril 2010

la teranga community à de Mazenod!

une idéologie partagée à trois



au départ nous étions de libres jeunes gens maintenant nous sommes une famille!

La femme chez Saint Paul.


Se mettre à l’étude de saint Paul, exige de s’intéresser en priorité à ces textes embarrassants selon Pierre René Côté. La pensée paulinienne telle que présentée de nos jours reflète-t-elle vraiment ce que Paul a voulu dire? C’est aussi ce qu’il faut faire pour plusieurs autres préjugés; ne dit-on pas à tort aussi que Paul est contre la libération des esclaves (1 Co 7,21), c’est bien connu; il est aussi pour la soumissions aux autorités politiques, n’a-t-il pas déclaré que toute autorité venait de Dieu (Rm 13,1)?

Pour d’aucun c’est une perte de temps à vouloir se tourner vers ses lettres pour savoir quelque chose d’éclairant au sujet de la femme; au mieux y trouverait-on l’origine de tous les asservissements de la femme chrétienne, des manques de considération, du mépris…pour moi c’est tout le contraire. Relire le statut de la femme chez Paul notre frère, c’est redorer le blason de la femme terni de nos jours par une immoralité et une injustice sociale ascendante. Ainsi donc notre travail est de relire l’image que Paul donne à la femme en général et à la femme chrétienne en particulier.

Passages répertoriés où Paul parle de la femme

1Co.7,1 ;9,5 ;11,3 ;11,5-15 ;14,34-35 ;Ga4,4 ; 1Tm2,914; 3,11 ; Rm7,2 ; 1Co5,1; 7,214; 2,16; 2,27; 2,29; 2,33-34; 2,39; Ep5,22-25; 5,28; 5,31; 5,33; Col3,18-19; Rm1,26-27.

Tous ces textes où l’apôtre des gentils parle de la femme nous serviront dans notre étude car ils nous permettront d’avoir une plus grande vision de la place de la femme chez Paul. Le texte de base pour notre étude est :Ep5,22-28

Structure

Ce texte peux être divisé en 2parties :

La première partie va du verset 22 au verset 24 : la soumission de la femme à son marie.

La seconde partie va du verset25 au verset28 : le comportement du mari vis-à-vis de sa femme.

Analyse du message et commentaire

Nous avons ici un des textes de saint Paul les plus difficiles à interpréter à cause de l'impact qu'il a sur notre sensibilité. Il faut utiliser les grands moyens pour l'étudier. Nous ferons donc, une analyse minutieuse de ce texte, comme cela s'impose dans certains cas problématiques.

"Femmes soyez soumises à vos maris…" : ce passage a été souvent mal interprété à cause de la projection de sentiments, de passions, d'expériences personnelles… que nous opérons au fond de nous même. Devant un texte comme celui- là, nous allons d'abord décentraliser notre focus du passage problématique, élargir notre lecture, maîtriser nos passions et lire en entier la lettre aux Éphésiens. Nous constatons que cette lettre n'est, en aucune manière, centrée sur ce passage-là, et que ce passage vient se situer, bien à sa place, dans l'ensemble du message de cette péricope. L’ apôtre veut montrer dans la lettre aux Éphésiens, le bienveillant dessein de Dieu : le Père créateur veut que nous soyons ses fils et ses filles, le Fils nous rachète tous par son sang et récapitule toutes choses en sa personne, l'Esprit Saint nous a été donné dans l'espérance du salut.

Après cette révélation suit la parénèse, c'est-à-dire une exhortation à mener une vie digne de l'appel que l'on a reçu (Ep 4,1). Cette Bonne Nouvelle, cet Évangile entraîne des implications pratiques pour la vie des chrétiens: puisque nous devons former le peuple de Dieu, et que le Corps du Christ grandit par le progrès de l'Évangile, un agir concret, une « praksis », ou mieux encor une nouvelle vie découle de ce fait, entre autres, l'impératif de la vie fraternelle éclairée par le mystère du Christ. Les rapports humains en sont complètement transformés, bien qu'ils ne soient jamais magiquement rénovés. Il revient à chacun et chacune de convertir sa perception de soi même et des autres, et de réajuster sans relâche sa relation à Dieu, aux autres, à la Création.

Ce passage ne saurait être bien compris si toute fois nous ne lisons pas d’abord attentivement le tout premier verset de ce texte (v. 21): "Soyez soumis les uns aux autres…" d’après Pierre René : le mot «soumis» du grec hypotassomenoi est employé ici au masculin pluriel. Pour la femme, le verbe n'est pas écrit, mais sous-entendu : "Soyez soumis (masculin pluriel) les uns aux autres, la femme à son mari", et non pas: "Femmes soyez soumises à vos maris". La majorité des manuscrits anciens commencent la phrase concernant la femme sans écrire de verbe principal, ce qui suppose qu'il s'agit d'une application (parmi d'autres, comme dans une énumération) du verbe exprimé précédemment, à savoir: hypotassomenoi. Les manuscrits les plus récents ont ajouté soit l'impératif "soyez soumises" (hypotassesthe), ou le subjonctif "qu'elles soient soumises", après "femmes", ou "aux maris". La tradition manuscrite la plus ancienne correspond mieux au style succinct des exhortations de saint Paul. L'addition du verbe plus tardivement peut s'expliquer par le simple désir d'être plus clair. Il pourrait aussi refléter l'usage déjà ancien de commencer la lecture du texte au verset 22, ce qui supprime le verbe hypotassomenoi et oblige à écrire un verbe ajusté au sujet "les femmes"[1]. Cette précision importante permet de saisir l'équilibre du texte : Soyez soumis les uns aux autres (5,21), la femme, à son mari (5,22), le mari, à sa femme (5,25), les enfants, aux parents (6,1), les esclaves, aux maîtres (6,5). Donc nous voyons que cette injonction si on peut ainsi dire ne s’adresse pas seulement aux femmes. Elles sont justes les premières de toute une triade(femme, enfants, esclaves) qui englobe toute la société de l’époque Ce genre d'exhortation à la soumission (ou à l'obéissance) ne s'adresse jamais à une seule catégorie de personnes. C'est habituellement une triade: les femmes, les esclaves et les citoyens (Tt 2,5; 2,9; 3,1; Col 3,18.22; 4,2-6; Ep 5,22; 6,5.10-20;). Et Paul ne réduit point la femme à un simple objet dans la main de son mari car à ce dernier il demande d’aimer sa femme. Quand on sait ce que implique l’amour pour Saint Paul on est loin de dire ou même de penser qu’il est misogyne. Il demande au mari de veiller sur sa femme car la responsabilité qu’il a sur sa femme est semblable à celle du Christ vis-à-vis de l’Eglise de la même manière que le christ à sauver l’Eglise lui est aussi appelé à donner le meilleur de lui pour sa femme. Pour Paul cela est une imitation du Christ donc toute lecture de son message qui exclurait cette dimension est d’avance erronée. La connaissance du Seigneur rectifie la conduite de chacun, ainsi que les relations interpersonnelles. C'est ce qu'il y a à saisir de plus important pour comprendre ces passages. Aussi bien la femme que le mari tous deux sont appelés à une imitation du Christ et cela pas de la même manière et cela Paul a bien voulu le mettre en évidence quand il donne l’image de l’Eglise et du Christ. La femme doit se soumettre à l’image de l’Eglise qui est soumise au Christ. Quand on sait que pour Paul l’Eglise est le corps du Christ on peut voir qu’il accorde une grande place à la femme dans la vie de l’ecclésiale. Le christ qui est la tête dont le mari doit s’inspirer n’ a de valeur que par ce qu’il y a un corps et qu’ensemble dans une communion parfait le tout forme une unité unique et indissociable qui est le peuple de Dieu, un peuple de bienheureux en marche vers le salut vers le royaume de Dieu où tous nous le verrons en plénitude.

Actualisation

De nos jours ce passage de Saint Paul n’est toujours pas compris de tous il faudrait qu’une plus grande catéchèse soit donnée sur cette conception de la morale paulinienne si je peux oser parler ainsi. Mais au-delà d’une morale c’est une organisation de la société, par sa plus petite entité qu’est la famille, que Paul nous propose et cela à la lumière de l’événement pascal, du christ, de l’évangile. Ainsi donc de nos jours nous devons éviter de lire ce texte avec nos lunettes de société sécularisée, libérale, aux mœurs très éloignées de celles du début de notre ère.

Pour ma part ce message de Paul tient toujours et il est plus qu’actuel dans nos société où nous constatons que la femme peine à trouver une véritable place dans la vie et la marche de nos différents états. En lieu et place du combat infécond de l’émancipation, de l’égalité…

La femme africaine doit faire sienne cette exhortation de Paul car c’est en la vivant pleinement quelle se verra rehaussée, revalorisée et son poids se fera plus sentir dans la vie de nos sociétés car pour moi cela changerait radicalement le regard de l’homme sur la femme et ne pourrait qu’ améliorer la relation mari et femme qui de nos jours connait une crise ; à voir les mariages qui s’effondrent ou qui sont en crise on le comprend vite.

La femme n’est point inférieure à l’homme aux yeux de la foi et devant Dieu. Tous deux sont appelés à former une seule entité, à s’aider mutuellement dans leur quête de la plénitude. Pour cela il faut que chacun joue sa partition à fond sans vouloir être l’autre. Comme deux rameurs chacun est appelé à ramer de son côté pour faire avancer cette pirogue qui est le royaume de Dieu.



[1] Festival de la Bible 2008, Pierre-René Côté, saint Paul

de la divinité du Saint Esprit avec Saint Athanase d'Alexandrie dans la première lettre à Sérapion.



INTRODUCTION

Le texte soumis à notre étude dans le cadre de ce cours de patrologie II est de Saint Athanase d’Alexandrie. Il est tiré d’un ensemble intitulé Lettres à Sérapion sur la divinité du Saint Esprit. Ces péricopes sont les seules à témoigner d’un grand combat mené au IV siècle au tour du dogme de la trinité et leur importance est d’autant plus grande car elles introduisent dans le débat un tout nouveau point de cette doctrine o combien importante de la fides. Dans un environnement conquit par la crise arienne, ce texte est une réponse que le primat d’Egypte donne à une lettre qui lui a été adressée par Sérapion évêque de Thmuis au sujet de la divinité de la troisième personne de la trinité. Le défenseur de Nicée expose ici un enseignement de taille se focalisant surtout sur les écritures. Notre étude nous permettra de retracer cette époque aussi lointaine que soit elle et cela en essayant de faire surgir les grands axes de ce débat qui a opposé Athanase symbole parfait de l’orthodoxie Nicéenne et les défenseurs de cette hérésie contre l’Esprit Saint condamnée même dans les écritures

Personnage époque et contexte

Le premier personnage de notre texte est Saint Athanase, archevêque d’Alexandrie né entre 293 et 298 probablement à Alexandrie même. Lecteur puis diacre du clergé de sa ville natale, il a pu admirer le courage des martyrs et confesseurs de la grande persécution. Quand éclata la querelle arienne il prit le parti de son évêque Alexandre qu’il accompagna au concile de Nicée en 325 en qualité de secrétaire. Nicée somma la condamnation de la nouvelle hérésie en proclamant la consubstantialité du Père et du Fils. Dés lors Athanase fera de la lutte contre l’arianisme son combat quotidien. Toutes ses œuvres polémiques sont relatives à la crise arienne et il a même produit une apologie où avec force il condamne cette hérésie. Nommé à la tête de l’Eglise d’Alexandrie et d’Egypte en général il sera loin de connaitre le calme et la paix. Son combat contre les ariens bien de fois favorisés par le pouvoir romain lui vaudra cinq condamnations et autant de départ d’exil laissant ainsi son siège à la merci des adversaires. Pendant ses années d’exil il composera beaucoup d’écrits tels que les lettres aux évêques d’Egypte et de Lybie, l’apologie de sa fuite… les lettres à Sérapion sur la divinité du Saint Esprit. Après son cinquième exil sous Valens, il retrouva son siège en 366 et vécu paisiblement jusqu’à sa mort en 373.

Le second personnage de notre texte est Sérapion évêque de Thmuis dans le delta du Nil. C’est un ami et un confident de Saint Athanase dans la lumière et le sillage de qui il apparait principalement. « Sérapion fut toujours un défenseur décidé de l’orthodoxie nicéenne et de son vaillant champion, l’évêque d’Alexandrie ».[1] Homme de réelle valeur son œuvre et sa figure mériteraient plus que le silence qui les couvre encore aujourd’hui. C’est après un séjour au désert où il se fait moine puis devient supérieur de monastère que Sérapion sera élevé à l’épiscopat alors qu’il tentait de fuir cette responsabilité. Episcope il entretien de bon rapports avec les grands solitaire d’Egypte dont l’illustre Saint Antoine qui lui partagea ses visions et lui laissa en mourant ses deux tuniques de peau dont l’une pour lui et l’autre pour Athanase. Voici la description que fait de lui Saint Jérôme : « commentateur de l’écriture, écrivain doctrinal et ascétique, pasteur de son peuple, adversaire décidé de l’hérésie, épistolier, liturgiste… »[2] Saint Jérôme vante le talent et le génie de Sérapion comme pour dire qu’il réunit tous les critères qui font de lui un grand évêque dévoué et cultivé de son temps. Tout comme on ne connait pas la date exacte de sa naissance celle de sa mort nous est aussi inconnue.

Le contexte et le climat de cette époque est bien celui qui a habité tout le quatrième siècle en général. On est au cœur de la crise arienne chaque partie engagée dans la controverse tente de se justifier et se réclame comme seule détentrice de l’orthodoxie. Il faut ce pendant pas perdre de vue qu’on est en Egypte plus précisément à Alexandrie grand centre de réflexion de ce temps d’où sont sortis d’imminentes théories mais aussi ce centre est celui qui a vu naitre et a participé à la formation de l’auteur de l’hérésie qui a traversé tout ce siècle à savoir l’arianisme dont le concepteur et premier témoin est Arius. Sur la scène politique c’est Constance qui est devenu seul maitre de l’orient et de l’occident et c’est donc lui qui envoya en exil notre Nicéen après le synode de Milan en 355. Donc c’est depuis le désert égyptien où il a trouvé refuge auprès des moines qu’il écrit les quatre lettres à Sérapion.

La correspondance entre les deux hommes est une initiative de Sérapion, qui rencontre dans sa communauté de nouvelles doctrines peu conforment à l’orthodoxie dont se réclame les Nicéens. Sérapion est confronté à un problème avec un certains nombre de chrétiens qui se disent séparés des ariens à cause de leur négation de la divinité du Fils, mais qui à leur tour soutiennent que le Saint Esprit est une créature qui ne diffère en rien des anges mieux encore c’est un esprit serviteur. A en croire l’évêque de Thmuis ils ne sont qu’un petit groupe sans grand succès qui n’est accepté ni des hérétiques ni de la partie restée orthodoxe. Ici on laisse voir que le souci premier des deux amis n’est pas de réprimer ce groupe naissant mais de tenter de les ramener à l’orthodoxie.

Le débat sur la divinité du Saint Esprit

Ici nous ne saurions parler que de la divinité du Saint Esprit seulement nous parlerons en général aussi de la conception trinitaire du champion de Nicée. Commençons par poser les bases de notre réflexion : comme chef de l’Eglise d’Alexandrie Athanase est un adepte de la doctrine du logos qui est un pur produit Alexandrin tout comme la doctrine des trois hypostases devenue la doctrine officielle d’Alexandrie. Dans la doctrine du logos, celui-ci est défini comme pensée et parole du père. « Il est entité divine personnellement subsistant à côté du père »[3]. Présenté comme parole et pensée personnalisées du père il a trois fonctions que sont : la création, le gouvernement du monde et la rédemption du monde pécheur. Ici la trinité est vue de manière subordonnée. Quant à la doctrine des trois hypostases elle a pour auteur Origène. Elle distingue dans la trinité trois entités personnellement subsistantes qui sont le père, le fils et l’Esprit Saint. Dans cette doctrine qui nous offre un ordre trinitaire vertical, le logos a une fonction totalisante dans le rapport entre Dieu et le monde. Ici déjà une question surgit celle de la place de la troisième personne de la trinité. On répondra vite à cette interrogation en soutenant que l’Esprit Saint intervient seulement dans la lex orandi. Le véritable problème que pose cette doctrine est celui de l’unicité de ces trois personnes qu’Origène tentera de résoudre. En bref ce sont là les enseignements fondamentaux qu’auraient reçu Athanase et qu’il tentera d’approfondir pour les ramener le plus prés possible de la doctrine nicéenne. La compréhension de ces préalables nous aidera à mieux comprendre les positions de notre auteur sur la question de la divinité du Saint Esprit.

Athanase tente de convaincre des hérétiques qu’il appelle tropiques à cause de la façon dont ils s’y prennent pour éluder les textes scripturaires allégués en faveur de la divinité du Saint Esprit en y voyant que des tournures, des expressions figurées. Pour eux le Saint Esprit bien que son existence soit affirmée par la foi reste une créature et n’a aucune nature divine comme on pourrait le dire du père et du fils. L’Esprit Saint serait venu du néant à l’existence il est un ange de la catégorie des plus élevés en perfection sans doute mais demeure un « esprit serviteur » mentionné par l’écriture. Il est n’est pas omoousion mais eteroousion avec le père et le fils. La quasi-totalité de l’argumentation scripturaire qu’ils usent pour fonder leur opinion leur vient droit de l’arianisme. Ce pendant les tropiques ne veulent rien avoir en commun avec les ariens dans la doctrine qu’ils soutiennent en ce qui concerne le fils. C’est bien là l’origine de leur scission. Dans l’exposé qu’il donne en guise de réponse Athanase commence par s’indigner que des gens qui se disent séparés de l’arianisme parce que reconnaissant la divinité du fils se mettent à nier celle de l’Esprit Saint. Une telle conception supprime le concept de trinité même et ruine la trinité en soi pour donner naissance à une dyade (père – fils). Il affirme de prime abord que leur doctrine sur l’Esprit est fausse et il va jusqu’à conclure que parce que leur doctrine sur l’Esprit est fausse, mauvaise est aussi leur doctrine sur le fils et ces derniers n’ont pas aussi la foi touchant au père.[4] Pour lui l’Esprit procède du père et est propre au fils qui le donne à tous ces disciples. Il prend à titre illustratif les propos e Jésus sur le blasphème contre l’Esprit[5] . Il reprend ensuite un des arguments majeurs des tropiques qu’il voit comme des hommes dans un singulier égarement. Cet argument est tiré du livre du prophète Amos[6] … « me voici, moi, affermissant le tonnerre et créant le pneuma[7]… », il oppose ce texte à celui de proverbes 8,22 où il est dit : « le Seigneur m’a créée comme principe de ses voies en vue de ses œuvres ». Il rectifie les hérétiques par une simple explication des deux passages dont le premier a été mal interprété par les tropiques en vue de ménager leur position. Et son argumentation se suit dans un éclaircissement de vocabulaire sur le terme Esprit et les différents usages qui sont rencontrés dans la bible. Il va même jusqu’à rappeler la sanction qui attend quiconque aura blasphémé contre l’Esprit Saint.[8] En réalité, les tropiques faisaient cause commune avec les ariens car tous avaient blasphémé contre la divinité en appelant créature le fils pour les uns et l’Esprit Saint pour les autres. Les tropiques font usage de bien de textes de la bible pour faire passer leur doctrine ils détournent bien de passages biblique en leur faveur à titre d’exemple on peut reprendre celui de 1Tim. 5, 21 où Paul s’adressant à Timothée dit : « je t’adjure devant Dieu et Jésus Christ et les anges élus d’observer ces choses, sans prévention, ne faisant rien par faveur[9] ». Partant de cette citation de Paul ils soutiennent que l’Esprit est un ange car après Dieu et le Christ ce sont les anges que Paul cite. Là encore Athanase prend le soin de rappeler que cette affirmation a été donnée pour la première fois par un certain Valentin fondateur de la plus grande secte gnostique durant la seconde partie du deuxième siècle.[10] Puis condamnant cette position il rappelle les titre donné à l’Esprit : « il a été appelé Consolateur Esprit de filiation, Esprit de Dieu, Esprit du Christ »[11]. Loin d’être un ange il est servi par les anges, et nulle part dans les écritures il n’est présenté comme un ange. Il est certes vrai que certain des textes biblique tel que celui de Zacharie4, 5 lu superficiellement peuvent prêter à confusion. Mais encore une fois Athanase rappelle que les saintes écritures ne peuvent être interprétées superficiellement ou pour conforter une position aussi fausse que la leur.

Refuser la divinité de l’Esprit Saint c’est l’exclure de la trinité car on ne saurait mettre ensemble des choses de nature différente. Quand on sait toutes les clarifications que nous pouvons recueillir de la bouche de Jésus sur l’identité de la troisième personne de la trinité on ne peut guerre douté de sa divinité. Dans la formule qu’il donne à ses disciples quand il les envoie en mission il mentionne bien que tous ceux qui veulent marcher à sa suite doivent être Baptisés au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Athanase soutient là que ce n’est pas une créature qui nous unis au père et à son fils mais bien une personne divine de même nature que le père et le fils. Les tropiques soutiennent ce que a foi apostolique et jamais chrétien ne tolérerait «car la sainte et bienheureuse trinité est indivisible et jouit de l’unité par elle-même. Le père étant cité, son verbe est également là et aussi l’Esprit, qui est dans le fils. Si aussi le fils est nommé, le père est dans le fils et l’esprit n’est pas en dehors du verbe. Unique est, en effet, la grâce qui (venant) du Père par le Fils s’achève dans l’esprit Saint ; unique est la divinité et il n’y a qu’un Dieu, qui est sur tout et à travers tout et en tout[12]. Pour Athanase, c’est dans ce sens que nous devons comprendre les messages de la bible. Et que tous ceux qui s’obstinent à soutenir d’autres doctrines contraires à celle définit plus haut le doivent à leur cœur endurci et à une hostilité permanente contre la vérité. La dernière attaque à laquelle répond Athanase est celle de la conception trop humaine que les adversaires font des relations existantes entre les personnes de la trinité. Pour eux si l’Esprit est de nature divine il serait soit frère du fils où fils du Fils donc le Père en serait le grand père. Encore une fois de plus Athanase nous renvoie aux écritures dans lesquelles aucune mention semblable n’y figure et rien ne pourrait nous mener à une pareille réflexion. Pour lui ce qui est remis à la foi ce n’est point par la sagesse humaine qu’il faut tenter de l’expliquer à tout prix il faudrait plutôt une soumission de cette même foi qu’il convient de le méditer ; car il ne voit point quelle propos pourrait expliquer comme il se doit ce qui est au dessus de la nature créés ? Ou encore comment saisir ce qu’il n’est pas donné à des hommes de comprendre ? il conclut son exposé en montrant l’unité qui existe dans la trinité il prend l’exemple de la lumière en disant que le Père est la lumière le fils son éclat et c’est par l’esprit que nous sommes illuminés. Dés lors comment séparer le fils du père ou l’Esprit du fils ou encore du Père ? Quiconque voudrait se lancer dans une pareille entreprise devrait commencer par séparer l’éclat de la lumière, la sagesse du sage…

Toutes les considérations faites sur l’esprit montrent qu’il n’a rien de commun avec les créatures, il rend participant chose qu’aucune créature ne peut faire dons il est propre à la substance et à la divinité du fils. L’Esprit est unique et ne change guerre. L’Esprit est membre de la trinité et par ce que membre il est divin car où est la lumière là est aussi son éclat et la sont aussi sa vertu agissante et sa grâce resplendissante.

Conclusion

Athanase nous offre ici un grand exposé sur la trinité en général et cela selon la foi apostolique transmise par les pères et conformément aux Ecritures Saintes. Tout au long de son exposé il ne cesse de faire référence à la bible. Il ramène les hérétiques à la vérité et établit fermement que l’Esprit Saint est Dieu et non une créature par la considération de ses attributs et par un regard de la foi catholique en la trinité.


[1] Sources chrétiennes, Lettres à sérapion sur la divinité du Saint Esprit, ed. du cerf, paris, 1947, P, 13.

[2] IBIDEM p15-16

[3] Cf. note de cours page13

[4] Cf. Act. 7,51

[5] Mat. 12,32 et Mc.3, 29

[6] Am.4, 13

[7] Ici le terme reste tel que dans la traduction grecque pour montrer l’équivoque dont les tropiques tirent parti.

[8] « qui aura blasphémé contre l’Esprit Saint n’aura de rémission ni en ce siècle ni dans le siècle à venir » cf. p.82

[9] Op.cit. P.100

[10] Ibidem.

[11] Ibid. p.101

[12] Ibid p.108

un repas entre frères!